Le Parc

J'avais rendez vous avec mon petit frère afin qu'il puisse me présenter une personne. J'ignorais totalement qui c'était. Néanmoins, je vins quand même au rendez vous dans le parc, comme convenu. Là, je trouvais mon petit frère prenant les mains d'une jolie petite Poufsouffle. JE fus d'abord très surprise. Comment, mon petit frère de onze ans avait une petite amie alors que moi même qui en avais 22 n'avais personne ? Décidément, il n'attends pas le petit ! Je pensais qu'il me présenterait son premier ami ou quelque chose comme ça. Ensuite, je ne me sentais pas très à l'aise. Il me semblait que je perturbateurs leur intimité. Quand on est en compagnie de l'être aimé, on n'a pas forcément envie que quelqu'un s'interpose entre les deux. On préfère souvent rester à l'écart. C'est ce sentiment de ne vouloir le dérangeait qui expliquait mon retard. Cependant, je devais bien me résoudre à approcher, sinon mon frère ne serait pas content. Ce jour là, j'avais choisi d'avoir des cheveux noirs, attachés dans un chinion serré. J'avais les yeux vers pétillants et un petit nez fin et droit, mes joues légèrement rosées. Je saluai Gino :

- Bonjour Gino ! Et bonjour... ?

La petite fille qui accompagnait mon frère se nommait Irène Liensson. Elle m'exprima la joie qu'elle avait de faire ma connaissance, la formule de politesse en somme. Puis, elle baissa la tête, comme si elle avait honte. Elle devait s'être sentiers stupide. Je la comprenais parfaitement. Moi même n'était pas très à l'aise. Il y avait maintenant un mois que la rentrée scolaire était passée et je ne savais toujours pas comment réagir avec les élèves. J'avais un rang de directrice à tenir après tout. Il ne fallait donc pas que je paraisse trop amicale. Je devais aussi me faire respecter. Que c'était compliqué ! Mon petit frère n'arrangea pas les choses. Il me laissa seul à seul avec la petite Poufsouffle au beau milieu du parc. Il me parla amicalement et me dit en riant de ne pas faire de bêtises. J'ignorais comment agir à cet instant. Je n'aimais pas que mon frère me parle sur ce ton en présence d'autres personnes, et encore moins en présence des élèves. Et maintenant, voilà que moi, l'une des directrices de DreamHogwarts me retrouvait seule en compagnie d'une élève dans le parc ! Cela aurait été dans mon bureau, mon territoire, cela ne m'aurait pas gêné, j'aurais eu le comportement d'une professeur à un élève. Mais là c'était différent. Finalement Irène engagea la conversation. Je répondis à sa remarque.

- En soit, ma tâche la plus dure dans la direction consiste à garder les élèves, de tout faire pour ne pas qu'ils retournent chez leur parents ou changent d'école de magie. Et oui, Poudlard est vraiment beau. Il le sera encore plus dans un an. Au fil du temps, le professeur Pont l'améliorera encore et encore.

Je souris tout en attendant la réaction de la jaune et noire. Tout comme elle qui craignait d'avoir l'air ridicule, j'espérais mon comportement non puéril et digne d'une directrice. Je vérifiai du coin de l'oeil que ma robe était bien mise, lisse et non tachée. Tout semblait correct.

J'ignorais toujours comment réagir. Pour dire vrai, comme l'école n'avait ouvert que récemment, je n'avais eu quasiment aucun contacté avec les élèves. Le plus souvent, je m'entretenais avec ma collègue, Amy Pond. Nous discutions ensembles des améliorations du site, des futurs projets, animations, de l'installation des membres. Irène m'assura que je réussirais à rendre cette école plus belle qu'elle ne l'était déjà. Elle me demanda ensuite si l'avis des élèves était important pour moi, pour améliorer DreamHogwarts. J'affirmai que cela l'était :

- L'avis des résidents du château est fondamental pour améliorer l'endroit. Le professeur Pond et moi même ne nous rendons pas toujours compte de certains aspects. Vos critiques nous aident donc à s'améliorer. De plus, vous pouvez nous apporter vos idées. Auriez vous des critiques sur certains aspects ?

La petite me demanda si j'avais des idées pour améliorer le château. Elle m'expliqua qu'étant donné qu'elle s'était habituée à y vivre, elle ne savait comment l'améliorer. Elle prétendait plutôt à formuler des critiques.

- Le professeur Pond est très attachée à l'aspect visuel et technique du château. C'est donc elle qui s'occupe de décorer les salles et ouvrir de nouvelles salles de classes par exemple. Après, je suis plus attachée à la vie à l'intérieur. Je m'occuperai donc plus tout naturellement des animations. Nous sommes donc complémentaires sans le vouloir.

Je le rendis compte, que même si j'avais donné des informations supplémentaires à la fillette sur l'organisation et la gestion du château, je n'avais pas répondu à sa question. Je m'apercevais aussi que c'était plus facile de parler qu'au début. Il me semblait que j'avais trouvé l'équilibre entre mon devoir de directrice et mon comportement naturel. Je donnai finalement mes idées d'amélioration.

- En ce moment, je vais travailler sur la salle commune. Il me semble indispensable que les élèves aient un lieu l'ourse réunir entre membres de même maison, bien qu'il n'y ait pas encore de directeur. Ensuite, je travaille aussi sur l'animation de la saint Valentin, sans négliger mes devoirs de professeur de sortilèges et enchantements. Il faudrait aussi mettre en place les sabliers... Auriez vous des idées de choses à améliorer ?

La conversation se tourna vers la saint Valentin. Irène proposa d'organiser des jeux et concours avec des récompenses. J'eus un petit rire gentil, mais je m'efforcai de le contenir pour ne pas blesser Irène. Elle se contenta de lui expliquer avec douceur :

- Vous savez Irène, il est inutile de dire : organiser des jeux et concours. Ce qui importe, c'est QUOI organiser, c'est pour les jeux et concours qu'il faut avoir des idées. Mais ne vous souciez pas de cela, vous verrez des concours apparaître tous les deux jours puis vous aurez un temps pour terminer vos participations. Des jeux édition spéciale apparaîtront également. Aujourd'hui, il y avait un quiz par exemple, tu n'as pas vu ?

Je réfléchis ensuite à l'idée du bal. Elle n'était pas mauvaise ! Au contraire, elle était très intéressante et je n'y avais pas pensé. Pour Noël, j'avais préparer toute la salle de bal. Malheureusement, l'école n'avait pas encore ouvert ses portes et ma préparation tombait à l'eau. Mais il me semblait que j'allais pouvoir réutiliser en partie ma préparation et organiser un balais pour la saint Valentin. Je remerciai la Liensson :

- Merci pour l'idée du bal. Grâce à toi, il y aura désormais un balais pour la Saint Valentin !

Si j'avais connu un peu plus la petite amie de mon frère. J'aurais probablement glisser une phrase du style "ce sera l'occasion de danser avec Gino !" Mais, sachant que je venais à peine de la rencontrer, je n'abordai pas le sujet. Je repris sur la construction du château .

- Avez vous des critiques à faire sur ce château ? Des idées d'amélioration ? N'hésitez pas, vraiment, je suis à votre écoute.

Irène donna son point de vue sur les cours. Ce qu'elle disait me rappela encore une fois que je devais faire la présentation de mes cours. Je le savais, mais je ne prenais jamais le temps d'y travailler. Ensuite, Irène dit qu'il y avait encore beaucoup de choses à modifier. Mais que c'était normal puisque le château venait d'ouvrir ses portes. Sur ce point là, je n'étais pas d'accord.

- Dire "il y a beaucoup de choses à modifier encore" n'arrangera rien. Ce qui nous intéresse, Amy et moi est de savoir quoi.

Gino revint finalement, un parchemin à la main. Il paraissait tout content de lui. Moi, je lui en voulais de m'avoir laissée seule en compagnie d'une élève. Certes la conversation s'était bien déroulée, mais je n'appréciais pas le fait qu'il m'abandonne. Je fus encore plus agacée envers Gino quand il me demanda de raconter à sa petite amie comment il avait brûlé ses cheveux en tentant d'attraper les flammes magiques de papa. S'il voulait entendre l'histoire, il pourrait la raconter lui même ! J'évitai le sujet du mieux que je pus :

- Es tu sûr que j'étais là Gino ? N'étais je pas aller faire les courses avec Maman ?

Mon petit frère me répliqua que je n'étais pas avec notre Maman pour faire les courses ce jour là. Il me dit alors qu'il raconterait plus tard son aventure à Irène. J'étais plus satisfaite d'avoir éviter de narrer un passage de notre enfance à une inconnue. Mon frère m'en voudrait s'il devenait en cet instant ce terme à l'égard de sa bien aimée. Cependant, je ne pouvais modifier mes pensées. Gino s'excusa ensuite pour nous avoir "interrompu dans nos secrets*. Sur ce point là, il se trompait grandement. Je voulus répliquer, mais il poursuit, s'excusant de nous avoir laissées seules. Il avait simplement penser que nous serions plus à l'aise entre filles. Enfin, le Poufsouffle se tut. Je fus tentée de presser son petit corps contre moi en signe de réconfort, mais n'osait le faire devant la Liensson. Alors, je lui parlais doucement, repoussant ma colère du fait qu'il m'avait laissée en situation délicate, pour ne pas qu'il se sente coupable.  

- Gino, tu n'as pas à t'en vouloir d'avoir interrompu notre conversation. C'est tout à fait normal de revenir. Et puis, nous ne disions rien de "secret". Nous parlions simplement du château. Ensuite, tu as voulu bien faire en nous laissant toutes les deux. Cela partant d'une bonne intention, ce n'est pas grave, d'accord ?

Je fis un sourire rempli de bienveillance à l'égard de mon petit frère. Ensuite, je me tournai vers Irène qui jusque là avait été exclue de la conversation. Je changeai de sujet :

- Que prévoyez vous de faire cette semaine ?

* L'air était frais en cette saison. Emmitouflée dans mon écharpe rouge et or, je marchais tranquillement au milieu des grands arbres du parc. Quelques jours auparavant, j'avais fait la connaissance de Lay alors que j'étais installée aux Trois Balais en compagnie de Gino et Tegen. Lay était en même année que moi, et nous étions toutes les deux dans la même maison. Lorsque je l'ai vue pour la première fois, elle avait l'air mal à l'aise au milieu de tous ces gens et de tout ce bruit. Elle nous avait alors confié qu'elle ne resterait pas longtemps aux Trois Balais. Comme elle semblait gentille et que j'avais envie de mieux la connaître, je lui avais alors proposé de discuter ensemble, un peu plus au calme, dans le parc du château. C'était donc pleine de bonne humeur que j'étais sortie dehors aujourd'hui, malgré cette petite brise fraiche.
Alors que je marchais, j'aperçus au loin Gino et Irene qui discutaient avec la directrice Evans. Cherchant un coin plus au calme pour retrouver Lay, je décidais finalement de me diriger vers le lac. Je m'assis sur l'un des bancs et contempla les reflets du ciel qui se dessinaient sur l'eau. *

- J'espère que Lay arrivera facilement à me trouver et à me reconnaitre, me dis-je à moi-même.

* En effet, frileuse comme j'étais, je m'étais emmitouflée dans mon écharpe et ma robe de sorcier. Seul mes deux petits yeux bleus et mon immense crinière rousse filtraient de mes vêtements. Je rigolais discrètement en pensant que, heureusement, mon impressionnante tignasse flamboyante me permettait sûrement de ne pas passer inaperçu malgré mon camouflage anti-froid. Le soleil vint réchauffer mon visage comme pour me confirmer que, malgré le froid, j'allais passer une bonne journée. Lay n'allait certainement pas tarder à arriver. *

Lay: Coucou Koyouna ! Tu vas bien ?